Retour aux sources... équestres

Nous sommes de grands rêveurs. Nous rêvons tous de cet absolu à cheval. De ces quelques foulées de rêve qui rachèterons si bien nos doutes et nos moments de solitude équestre. Perdons-nous la foi ? Non, nous sommes entrés en religion pratiquement à la naissance et y resterons jusqu'à notre mort. Nous avons nos saints préférés : Saint CSO, défenseur de la barre et de la battue d'appel, Sainte Ballade, Saint Complet. Et la ribambelle d'apôtres qui va avec : Michel Robert pour certains, le grand Maître Oliveira et bien d'autres encore.

J'avoue que j'adore le Saint patron de la barre d'appel, mais Jésus pour moi est et restera toujours le Saint patron du carré de dressage et de la lettre absolue. Passage obligé. La chair de mon sang, Présence, m'ayant bien fait comprendre que le saut d'obstacle n'amenait guère la sérénité chez elle, c'est le gros retour aux sources avec l'académisme à la française.

Et me voici de retour à papoter avec la Guérinière, à envier Baucher et sa légèreté, à m'émerveiller devant le sentiment du grand Maître. Et le souvenir des heures passées dans ce beau Morvan, à jouer avec le sentiment oliveiriste chez Désiré Lorent. J'ai la sensation de revenir rêver dans une de ces vieilles maisons à l'élégance surannée et intemporelle, après un long voyage en terre étrangère. "Vous prendrez bien une tasse de Earl Grey ?" Et chante la porcelaine.

L'enseignement adéquat chez la personne adéquate (merci Maïré) et voilà. Un autre voyage commence et j'ai hâte de dérouler de nouveau cette route là.

Ma jument commence à me jouer un petit air de swing jazzy dans son trot. Joue ma belle, j'aime bien quand tu grooves comme ça...